Présentation du métier d'Analyste documentaire et de l'unité INIST
Le CNRS, Etablissement Public à caractère Scientifique et Technique (EPST), est divisé en unités propres dont la tutelle est exercée:
- soit par le CNRS seul,
- soit en association avec au moins un autre établissement, généralement universitaire.
Ces unités peuvent être dites "de recherche", ou bien encore "de service" quand leur activité principale est au service de l'ensemble de la communauté scientifique.
L'Institut de l'Information Scientifique et Technique (INIST) est une unité de service du CNRS. Une de ses missions consiste à produire et à diffuser deux bases de données bibliographiques, nommées PASCAL et FRANCIS. De manière certainement très simplifiée, on peut dire que ces bases permettent à leurs utilisateurs d'effectuer des recherches bibliographiques, en particulier d'articles de périodiques, en se servant entre autres de mots-clés.
L'activité d'analyse consiste à résumer et à décrire le contenu des documents (articles de périodiques, thèses, monographies…) à l'aide de mots-clés, pour remplir ces bases de données.
- d'une part les ingénieurs documentalistes (ID), qui sont en général des agents titulaires (quelques-uns d'entre eux peuvent être des agents non titulaires de l'Etat régis par le décret 86-83 du 17 janvier 1986),
- d'autre part les analystes documentaires (AD), qui sont des personnels rémunérés à la tâche, travaillant à leur domicile, et dont la situation administrative repose sur une "décision d'engagement" écrite ne relevant d'aucun statut de droit public ou privé.
L'activité d'analyse est assurée à l'INIST par deux types d'agents :
Il faut savoir que les analystes documentaires étaient appelés auparavant extracteurs. D'autre part l'INIST, créé en 1988, a pris la suite du Centre de Documentation Scientifique et Technique (CDST), qui était également une unité de service du CNRS et se trouvait installée à Paris. Il faut savoir enfin qu'à l'occasion du déménagement de l'INIST début 1990, la plupart des extracteurs se sont retrouvés à ne plus pouvoir continuer d'assurer leurs fonctions en raison de l'éloignement géographique. Ils ont obtenu, à l'occasion de leur licenciement en 1990, de pouvoir bénéficier des indemnités de licenciement que prévoit décret n° 86-83 du 17 janvier 1986 relatif aux agents non titulaires. Aujourd'hui, de telles indemnités n'ont pas été proposées pour les 34 Analystes documentaires licenciés !
Actuellement au nombre de 59. En fonctionnement normal, la quantité de travail qu'ils fournissent pour l'INIST dépend de leur situation: cela peut aller d'un simple complément de travail, à côté d'une activité principale ou secondaire (salariée ou libérale, sans chercher à être exhaustif), à l'unique activité de l'agent, en passant par une activité à temps partiel. Le nombre d'agents pour lesquels l'analyse de documents INIST est l'activité principale, est de 31.
A l'origine, le CNRS ne devait engager que des personnes ayant déjà un autre emploi, en aucun cas le CNRS ne devait être l'employeur principal. De plus, la direction était autorisée, qu'à titre temporaire, à rémunérer des personnels à l'heure dans des conditions particulières définies dans la décision n° 148-84 du 20 août 1984. Ces conditions n'ont jamais été appliquées et annoncées aux Analystes documentaires au moment de leur engagement. C'est en toute confiance en leur administration que les Analystes documentaires ont accepté les conditions de leur engagement sans se douter de la non légalité de leur statut.